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La vieille ville HoiAn

Hoi An est réputé pour ses vénérables maisons de marchands, le maillage de ruelles qui borde sa rivière et ses “ maisons communautaires” chinoises. Au XIX siècle, tandis que ses rivales Malacca et Penang devenainent de grandes villes modernes, l’ensablement de sa rivière déposséda Hoi An de son activité portuaire au profit de Tourane, l’actuelle Da Nang. Préservé par des années d’oubli, ce vieux port typique d’une Asie du Sud-Est disparue figure depuis 1999 sur la liste du Patrimoine mondail de l’Unesco.
Vieille ville Hoi An
Vieille ville Hoi An

Son centre historique datant pour l’essentiel d’une période comprise entre la fin du XVI et le  début du XVIII  siècle, les prétentions de Hoi An à l’appellation de ville antique reposent uniquement sur les traces archéologiques d’un port Sa Huyn utilisé dès le II siècle av.J-C. Avant que la région ne passe sous domination vietnamienne au XIV siècle, les marchands du Champa avaient fait du port la première place commerciale du royaume, mais aucun vestige de cette époque ne subsiste. Plus tard, à l’invitation des seigneurs Nguyên, les Japonais et les Chinois s’installèrent de part et d’autre d’un cours d’eau qu’enjambe le pont Japonais. Les marchands portugais firent escale à Hoi An à partir de 1535, imités au XVII siècle par les Hollandais, les Anglais et les Francais. Cette présence européenne n’a guère laissé de  traces, en revanche, les Japonais et les Chinois ont puissamment contribué à développer le port que ful Hoi An et la ville fascinante qu’elle demeure.
Tous les lieux à visiter sont concentrés dans les trois rues principales; Tran Phu, la plus réputée et la plus ancienne, relie le pont japonais au temple de Quan Cong, en face du marché. La rue Nguyên Thai Hoc a été ouverte en 1841 et la rue Bach Dang, qui longe la rivière, en 1886.
 
Les maisons de marchands 
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Maison ancienne Tan Ky

Les maisons de marchands chinois, situées rue tran Phu et aux abords de la rivière, comptent pour beaucoup dans la magie de Hoi An. Presque toutes se targuent d’origines remontant aux XVII ou XVIII siècle, ce qui est possible même si leur structure actuelle date en réalité de reconstructions du XIX siècle. On peut s’étonner que la plupart de ces vieilles demeures chinoises se trouvent dans le quartier bâti par les Japonais; en fait, la communauté japonaise avait disparu après qu;un shogun lui eut interdit, en 1635, d’exercer ses activités  sur le continent. Il ne reste aujourd’hui aucune demeure japonaise, mais le plan des maisons de marchands chinoises plus récntes ressemble à celui de certaines vieilles demeures de Kyoto. L’influence japonaise subsiste également dans le travail des charpentes, où elle se mêle aux styles chinois et vietnamien en une synthèse qui fait la renommée de Hoi An .
L’office de tourisme a inscrit sur sa liste les trois demeures suivantes, ce qui explique qu'elle soient les plus visitées. Mais la vieille ville en compte bien d’autres, désormais transformées en restaurants, hôtel ou boutiques.
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Vieille ville HoiAn
Rue Nguyên Thai Hoc, la maison Tan Ky est habitée par la huitième génération d’une famille vietnamienne qui l’a acquise de marchands chinois de la province de Fujian. Comme beaucoup de “maison- tube” de la vieille ville, son plan longitudinal évoque les “ maison-tubes” du vieux Hanoi . Ces maisons de Hoi An sont plus larges ( 3m à 3,50m) que celles de Hanoi, mais la distribution des pièces de la facade vers l’arrière est identque: boutique, salle commune, cour intérieure, chambres et cuisine. La boutique est légèrement surélevée par rapport aux autres pièces, car l’argent est censé couler de haut en bas. L’idéogramme chinois Tan Ky inscrit sur un panneau de la salle commune signifie “ progrès” La structure à triples chevrons du plafond est typiquement japonaise, mais les motifs de crabes de sa décoration sont chinois. Le sol, vietnamien, est fait de briques de Bat Trang et de dalles Thanh Hoa.
De L’autre côté du pont japonais, la maison Phung Hung( 4 Nguyên Thi Minh Khai), qui remonte à 1780, a des balcons à la chinoise, un toit à quatre pentes à la japonaise et trois autels à la vietnamienne. Elle est habitée depuis huit générations par la même famille vietnamienne,qui y vend des médicaments, de la soie et de la porcelaine. Pendant les inondations de 1999, l’eau est montée jusqu’à 1,50m ( 1 mètre de moins qu’en 1964, où une centaine de voisins sinistrés s’entassaient à l’étage!). La maison Quan Thang ( 77 Tran Phu) est habitée par la même famille chinoise depuis le XVIII siècle.   
 
Les maisons communautaires -
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Congrégation de Phuoc Kien
 Les Chinois de Hoi An venaient pour la pupart des provinces du sud de la Chine et se retrouvaient entre natifs d’une même région dans des maisons communautaires qui servaient à la fois de passage. Ces maisons, parfois appelées pagodes, ne sont cependant pas des temples bouddhites.
Dans la maison de la congrégationde Canton( ou pagode Quang Trieu, 176 Tran Phu) Quang Cong a droit à l’autel central. Ce général chinois du II siècle, dont le visage rouge symbolise la loyauté et la droiture, est vénéré dans de nombreaux temples au Vietnam et en Extrême- Orient. À sa gauche, l’autel de Thieu Hau, déesse de la Mer, avec ses deux protecteurs- l’un peut voir, et l’autre entendre, à mille lieux.
Un peu plus loin, la maison des congrégations chinoises( 62 Tran Phu) enseigne toujours la langue aux Chinois de la ville.
Le temple de Fujian (ou pagode Phuoc Kien, 46 Tran Phu)la plus opulente, est en retrait de la rue. Une simple porte,une cour, puis un triple portique aveuglant de modernité l’en séparent. On y vénère surtout Thien Hau, choix avisé pour un peuple de marins. Assise sur l’autel central, la statue porte des vêtements que l’on change chaque année. À sa droite, une maquette de la jonque typique des négociants chinois.
Edifiée en 1875, la maison de la congrégation de Hainan ( 10 Tran Phu) comémore le massace de 108 négociants chinois par la marine de Tu Duc, en 1853. L’événement est relaté en caractères chinois sur le panneau de l’entrée. Le bâtiment voisin, assez dégradé, est le temple de Minh Huong.
Phuc Ba est la principale divinité de la maison de la congrégation de Chaozhou (157 Tran Phu) L’encadrement de bois délicatement sculpté de l’autel présente des motifs de femmes et de crabes caractéristiques d’un travail chinois du millieu du XVIII siècle.
Autres sites à visiter – Le Musée historique et culturel (7 Nguyên Huê) présents des cloches de bronze, des objets cham et une paire de volets provenant d’un marchand de vin, au 46 de la rue Nguyên Thi Hoc.
Au musée de la Céramique (80 Tran Phu), on verra essentiellement des vestiges de naufrages et de vieux fragments de poterie. Le bâtiment lui-même, notamment les portes de balcon et les panneaux de bois, est un bel exemple de maison de bois traditionnelle. Celui qui héberge le musée de Culture sa huynh (149 Tran phu) est un mélange de maison-couloir et d’architecture francais. Les urnes funéraires et autres objets Sa Huynh découverts dans les dunes de sable avoisinantes sont exposés au rez-de-chausés. À l’étage, la salle côté rue contient des objets de la guerre d’Indochine, celle du fond étant consacrées à la guerre avec les États-Unis( avec en particulier un plan manuscrit de Hoi An utilisé lors d’une attaque de la ville en 1969).
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Pont pagode japonais
Au bout de la rue Tran Phu, le pont Japonais franchit un affluent de la rivière Thu Bon . Ce cours d’eau séparait jadis le quartier japonais, qui s’étendait long de la rue Tran Phu, du quartier chinois. Le pont fut construit au milleur du XVII siècle, en même temps qu’un temple taoiste voisin. Celui-ci était dédié à un dieu dont on espérait la protection contre un monstre souterrain censé provoquer des séismes au Japon avec les mouvements de sa queue. Le monstre avait la tête au-dessous de l’Inde, mais le coeur au- dessous de Hoi An ( d’où temple). Chaque extrémité du pont est flanquée de deux statues, des singes d’un côté et des chiens de l’autre, qui représenteraient les années de début et de fin de la construction. Le panneau orné d’une calligraphine chinoise fut apposé par un seigneur Nguyên en 1791. Il désigne  le pont comme celui des” gens venus de loin”.

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