Cette province vallonnée porte bien son nom de “Rencontre des collines ”. Blottie contre la frontière orientale du pays, elle offre la vision d’un autre Cambodge, avec un climat et des paysages totalement différents du reste du pays. À la saison sèche, elle fait penser à la Suisse sous le soleil ; à la saison des pluies, ce serait plutôt l’Irlande sans les routes goudronnées. Des collines herbeuses s'étendent à perte de vue, ponctuées de bosquets de pins serrés les uns contre les autres pour résister aux vents. Avec une altitude moyenne de 800 m, la région connaît des nuits assez froides et un vêtement chaud ne sera pas superflu.
La province la moins densément peuplée du Cambodge (2 habitants au km2 seulement) ne compte que 35 000 âmes, dont prés de la moitié appartient à la minorité Pnong (l'autre moitié se composant pour l'essentiel d'autres chunchiet). La faible densité humaine contribue à l’atmosphère de “bout du monde" du Mondolkiri, et il ne fait aucun doute que beaucoup d’animaux sauvages, tels des tigres, des éléphants, des ours et des léopards, peuplent les parties les plus reculées.
Le récent retour de réfugiés des camps de la frontière thaïlandaise a redonné quelque dynamisme à la province. La riziculture reprend, bien que la chasse reste l'occupation privilégiée des minorités. Les routes sont en mauvais état, mais plusieurs devraient être améliorées dans les prochaines années et faciliter les déplacements. La plus grande partie de la route de Phnom Penh est maintenant en bon état, ce qui a ramené les temps de parcours à 7 heures et attire, chaque week-end, un nombre croissant de touristes cambodgiens.
SEN MONOROM
Niché au cœur d’un paysage tout en rondeurs, le charmant petit chef-lieu du Mondolkiri i abrite deux lacs en son centre, qui lui ont valu le surnom, un peu imaginatif, de “Suisse du Cambodge”. Plusieurs villages de minorités et j de belles cascades agrémentent les environs de cette bourgade où il fait bon passer quelques nuits. De nombreux Pnong des villages alentours viennent à Sen Monorom pour y vendre leurs produits. Vous les distinguerez des immigrants khmers grâce aux paniers bien particuliers qu’ils portent sur le dos. La ville est balayée par les vents toute l’année, et un vêtement chaud ne sera pas de trop pour les nuits fraîches.
Chute de BOU SRA
Cette double cascade, l'une des plus grandes et certainement la plus célèbre du Cambodge, est accessible après un trajet de 37km assez difficile depuis Sen Monorom, mais le spectacle vaut la peine. Le site compose d'une chute superieure d'une dizaine de mètres et d'une chute infférieure de 25m.
Nous sommes très satisfaits de notre séjour. Le programme correspondait bien à ce que nous souhaitions voir. Nous avons apprécié le fait d’aller à la découverte des minorités ethniques du nord, et de visiter des villages et des sites peu touristiques mais très beaux.