Phnom Penh, Capitale du Cambodge
Population: 1,5 million
Superficie: 290km2
Histoire de Phnom Penh
Selon la légende, Phnom Penh fut fondée après qu’une vieille femme, nommée Penh, lit découvert quatre représentations du Bouddha sur les berges du Mékong. Elle les installa une colline voisine et la ville qui surgit alentour fut appelée Phnom Penh, la colline de Penh.
L’histoire n’explique pas, en revanche, pourquoi Angkor fut abandonnée dans les années 1430 et la capitale transférée à Phnom Penh. On a souvent vu le signe d’un déclin culturel dans ce déplacement, pourtant assez logique. L’emplacement d’Angkor n’offrait aucun avantage pour le commerce, et la cité était exposée aux attaques du royaume siamois (thaïlandais) d’Ayuthaya. Phnom Penh occupait une position plus centrale dans les territoires khmers et était idéalement située pour le négoce fluvial avec le Laos et la Chine, via le delta du Mékong. Le Tonlé Sap donnait accès aux eaux poissonneuses du lac du même nom.
Au milieu du XVI* siècle, le commerce avait fait de Phnom Penh une puissance régionale qui attirait nombre de marchands indonésiens et chinois. Un siècle plus tard, les incursions vietnamiennes en territoire khmer privèrent la ville de son accès à la mer et les Chinois, chassés vers le sud par la dynastie mandchoue Qing, commencèrent à monopoliser les échanges commerciaux. Enclavé et de plus en plus isolé, le royaume du Cambodge devint une zone tampon entre la Thaïlande et le Vietnam, alors en plein essor. En 1772, les Thaïlandais réduisirent Phnom Penh en cendres. La ville fut reconstruite, mais, jusqu’à l’arrivée des Français en 1863, elle fut ballottée au gré des visées hégémoniques des royaumes voisins. Durant cette période, sa population ne dépassa guère les 25 000 habitants.
Sous le protectorat français, Phnom Penh fut divisée en quartiers selon le plan quelle conserve aujourd’hui. Les administrateurs français et les négociants européens habitaient au nord du vat Phnom, entre le boulevard Monivong et le Tonlé Sap ; les commerçants chinois étaient installés sur les quais, du sud du vat Phnom au Palais royal et jusqu’au boulevard Norodom à l’ouest ; les Cambodgiens et les Vietnamiens vivaient aux abords et au sud du Palais royal. Quand ils partirent en 1953, les Français laissèrent des edifices prestigieux, comme le Palais royal, le Musée national, le psar Thmei (lenouveau marché) et d'imposants bâtiments ministériels.
La capitale se développa rapidement durant les années de paix qui suivirent l’indépendance, alors que Sihanouk dirigeait le pays. Quand il fut renversé en 1970, elle comptait environ 500 000 âmes. Avec l’extension de la guerre du Vietnam tur le territoire cambodgien, la ville s'emplit de réfugiés jusqu'à atteindre plus de 2 millions d’habitants en 1975. Les Khmers rouges entrèrent dans Phnom Penh le 17 avril 1975 et, au nom d’un programme social radical, forcèrent la population à partir dans les campagnes. Diverses factions de Khmers rouges furent chargées de l’évacuation des différents quartiers : les habitants demeurant à l’est du boulevard Norodom durent partir vers l’est ; ceux résidant au sud du palais furent envoyés vers le sud et ainsi de suite. Des familles entières furent séparées au cours de ces premiers jours fatidiques de la “libération”, et pour des milliers de Cambodgiens leurs conditions de vie sous la férule de l’Angkar dépendirent du quartier de la ville où ils se trouvaient ce jour-là.
Durant la période du Kampuchéa démocratique, des dizaines de milliers de Phnom Penhois, appartenant en majorité à l’élite intellectuelle, furent massacrés. À cette époque, Phnom Penh ne compta jamais plus de 50 000 habitants, hauts responsables du parti, ouvriers ou chefs militaires de confiance.
La ville commença à se repeupler en 1979 avec l’arrivée des Vietnamiens, un processus strictement contrôlé dans les premiers temps par le nouveau gouvernement. Dans les années 1980, on voyait plus de vaches que de voitures dans les rues de la capitale. Il fallut attendre la fin de la décennie et l’abandon par le gouvernement de sa gestion communiste pour que Phnom Penh commence à se développer. Les années 1990 furent lucratives pour certains : l’installation de l’Autorité provisoire des Nations Unies au Cambodge (Apronuc) s’accompagna d’une enveloppe de 2 milliards de dollars US, consacrée pour l’essentiel aux salaires des expatriés. Des résidents bien informés s’empressèrent d’aider les étrangers à se débarrasser de leur argent en augmentant massivement les loyers et les prix. Dans la foulée, les affaires reprirent et les enseignes commerciales poussèrent comme des champions De grands changements intervinrent lorsque Chea Sophara devint gouverneur de Phnom Penh. Déterminé à assainir la ville, il fit réparer les rues, installa le tout- à-l'égout, réalisa des parcs et réaménagea les berges. Son action lui valut une grande popularité auprès des Phnom Penhois, au grand déplaisir de Hun Sen. Ce dernier profita des incidents anti-Thaïiandais de juillet 2003 pour le limoger. Néanmoins, Chea Sophara a grandement contribué au nouvel épanouissement de la capitale, où émerge une classe moyenne venue remplacer celle exterminée par les Khmers rouge
Visite Phom Penh
Un jour
Deux joursCommencez tôt le matin par une promenade sur les quais, où des séances de taï-chi et d'aérobic ont lieu devant le Palais royal . Continuez au nord jusqu'à l'École royale des beaux- arts , pour voir l'entraînement des jeunes danseurs de ballets classiques. Prenez un petit déjeuner dans un café au bord du fleuve avant d'explorer le Palais royal et la fabuleuse pagode d'Argent . Admirez ensuite la prodigieuse collection de sculptures khmères du Musée national . Déjeuner, Puis, flânez dans le psar Thmei et remarquez son architecture Art déco, mais réservez vos achats au psar Tuol Tom Pong , plus communément appelé marché l russe. Visitez enfin le musée Tuol Sleng, un témoignage bouleversant du passé tragique . du Cambodge. Retrouvez un peu de légèreté au moment de la happy hour, avant un bon dîner dans un restaurant khmer , et rejoignez les noctambules dans les bars animés .
En deux jours
Vous profiterez mieux de la capitale. Le premier jour, suivez l'itinéraire précédent, ! avec les splendeurs du Musée national et du Palais royal le matin. Consacrez l'après-midi à l'histoire récente du pays en visitant le musée Tuol Sleng et les charniers de Choeung Ek , où les prisonniers du S-21 étaient exécutés. Au crépuscule, une croisière sur le Mékong vous aidera à décompresser en admirant la vue sur le Palais royal.
Le second jour, admirez l'architecture du psar Thmei avant de faire vos achats au psar Tuol Tom Pong, un dédale d'échoppes qui vendent toutes les marchandises imaginables,
L'après-midi, jetez un coup d'œil au monument de l'Indépendance, inspiré de la tour centrale d'Angkor Vat, et flânez le long des quais jusqu'au vat Phnom , où les Khmers viennent prier la chance. De là, une courte promenade vous mène à l'Elephant Bar de l'hôtel Le Royal ; profitez de la happy hour, agréable préambule à votre dernière soirée dans la capitale.