Coeur scénique de la ville, la place Lam Son et ses environs, avec leurs grands hotels et leur Opéra colonial, évoquent bien la Saigon des mythes et de la mémoire.
Les environs de la place Lam Son
Les écrivains britanniques Graham Greene et Somerset Maugham sont descendus à l’hôtel Continental et l’ont cité. Dans Un Américain bien tranquille, les deux personnages principaux se rencontrent pour la première fois au Continental, et une bombe explose sur la place Lam Son.
Opéra central de Sai Gon
En 1964, une vraie bombe a explosé au cinquième étage du Caravelle(19 place Lam Son), un hôtel de dix étages ouvert en fanfare à la veille de Noel 1959, avec marbre d’ltalie et vitres à l’épreuve des balles. La bombe n’a tué personne, mais elle a endommagé neuf chambres et a soufflé les vitres des voitures garées en dessous. Durant la guerre du Vietnam, CBS, le New York Times et le Washington Post avaient tous leurs bureaux ici.
Le Théâtre municipal, l’ancien Opéra de Saigon au toit mansardé et à la façade arquée, a dominé la place depuis son ouverture le 1er janvier 1900. Il a abrité un momento le corps législatif du Sud- Vietnam. Restauré pour son centième anniversaire, il est redevenu un théâtre de 800 places. La cathédrale Notre- Dame
La cathédrale Notre- Dame ( Duc Ba), à l’extrémité nord de la rue Dong Khoi, est la plus imposante expression de l’architecture catholique française au Vietnam. Visibles de loin, ses deux tours symétriques qui dominent de plus de 56 mètres la place de Paris ont marqué le panorama de la ville pendant des décennies.
Cathédrale Notre Dame de Sai Gon
L’architecte Jules Bourard a conçu la cathédrale au milieu des années 1870, un eclésiastique française a posé la première pierre en 1877, et l’édifice en briques importées du sud de la France et en granit des carrières proches de Biên Hoa a été ouvert aux fidèles trois ans après. Sa construction a couté 2,5 millions de francs. Ses six cloches pèsent près de 27 tonnes.
Comme la basilique du Vatican, la nef néogothique de Notre-Dame est divisée par une double colonnade et dotée d’une abside semi-circulaire. Une série de chapelles latérales abrite le chemin de croix et des statues de saints dénuées d’intérêt. Les plaques commémoratives scellées aux murs évoquent le passé colonail de l’église. Autour de la Première Guerre mondiale, les paroissiens ont commencé à couvrir les parois proches d’un saint favori- en particulier saint Antoine- d’ex – voto exprimant leur gratitude en français”: “Merci”, “Reconnaissance”. Après le départ des Français, quand les Vietnamiens ont pris le commandement de la congrégation, le processus s’est poursuivi en vietnamien.
Des vitraux réalisés à Chartres éclairaient les chapelles à l’origine. Ils ont été remplacés par d’autres venus de Grenoble dans les années 1940 et 1950, qui présentent des motifs comme sainte Thérèse devant une carte de l’Indochine.
Les Vietnamiens ont progressivement introduit dans le décor assez guindé des touches modernes plus fantaisistes. Un halo de néon bleu nimbe un saint dans une chapelle, on peut lire les mots Ave Maria en néon blanc au fond de l’abside, et des tubes fluorescents verticaux sont accrochés aux colonnes de la nef.
En 1962, le Vatican a élevé Notre- Dame au statut de basilique, mais cela n’a pas épargné les cicatrices de la guerre à l’édifice. Dehors, on peut voir des briques endommagées par les balles quand la guerre a atteint le centre de Saigon.
À la fin de 2005, les pèlerins ont afflué vers la statue de la Vierge sur la place de Paris, persuadés qu’elle versait des larmes miraculeuses.
La poste centrale de Saigon
A l'intérieur de la poste centrale de Sai Gon
C’est un des meilleurs témoignages de l’architecture de la période coloniale. Sa charpente métallique a été conçue par Gustave Eiffel lui même.
Elle a été construite au début du 20ème siècle par l’administration des Postes Françaises.
La poste est particulièrement intéressante pour son architecture intérieure. Les grandes arches métalliques au plafond et les comptoirs en bois sur les côtés font davantage penser à une gare qu’à une poste. Deux grandes cartes du 18 eme siècle ont été peintes de part et d’autre de l’entrée.
L’une dépeint Saigon et ses environs en 1892. L’autre les lignes télégraphiques du Sud Vietnam et du Cambodge en 1936.
Sur les côtés vous pourrez aussi demander une carte touristique gratuite de Saigon au guichet dédié aux touristes.
Une poste fonctionnelle
En plus de son intérêt touristique la poste est toujours en fonction. Vous pouvez y acheter des cartes postales et des timbres ainsi que d’envoyer des courriers.
Les employés sont habitués aux étrangers et des pancartes en Anglais indiquent clairement les fonctions des guichets et les tarifs.
