Tunnels de Cu Chi
Certains tunnels ont été élargis pour accueillir les touristes, mais pour suivre la trace des guérilleros de Cu Chi, il faut souvent s’accroupir ou ramper dans des coridors étroits et humides. Lé zigzags des boyaux étaient destinés à gêner le tir des armes, tandis que les sas internes servaient de défense contre les flammes, les armes chimiques et l’eau.
Les tunnels de Cu Chi a servi de refuge à 18000 paysans guérilleros qui ont combattu en empruntant 200 kilomètres de passages et de salles creusés à la main. C’est à Cu Chi que le Viêt- cong a organicé son assaut capital de Saigon durant le Têt de 1968. En 1990, on a ouvert deux sections des tunnels au public, dont le poste de commandement de Ben Duoc, une zone que les soldats américains surnommaient les bois de Ho Bo. Les paysans- soldats de Cu Chi ont commencé à creuser le sol argileux du district pendant la guerre d’Indochine, à la fin des années 1940. En 1967, ils avaient creusé tout un ensemble de tunnels, de postes de secours, de cuisines, de théâtres, de dortoirs, de caches d’armes, de puits, d’imprimeries et d’autres salles. Situé entre 3 et 9 mètres de profondeur, ce réseau à trois niveaux estait très vaste; par hasard, la base du 25e régimen d’infanterie américain, au nord- est de Cu Chi, était en partie implantée au- dessus.
Les Américains ont envoyé des volontaires surnommés rats de tunnels dans cet enfer viêt-cong, pour se procurer des renseignements et destruire les bases ennemies. En 1967, durant l’opération Cedar Falls, les bulldozers de l’armée ont rasé plus de 11 kilomètres carrés de forêts pour priver le Viêt-công d’abri. Au plus fort de la guerre, plus de 200 000 obus pleuvaient ici chaque moin, faisant de Cu Chi la “ zone la plus bombardée, arrosée d’obus, gazée, défoliée et dévastée en général de l’histoire de la guerre”, comme l’ont escrit deux journalistes britanniques en 1985. Les bombardements ont rendu 70% des tunnels inutilizables, mais Cu Chi a servi aux operations du Viêt- cong pendant toute Laguerre. La visite des tunnels- La plupart des circuits d’une journée au départ de Hô Chi Minh- Ville permettent de visiter les tunnels restaurés à Ben Duoc ( jadis Phu My Hung), à 60 kilomètres au nord- oust de la ville. Le premier arrêt a souvent lieu au niveau d’une trappe invisible de 25 centimètres sur 30 constituant une entrée de tunnel. Un guide en treillis y descend en se tortillant et en réémerge en tenant la trappe au - dessus de sa tête pour que vous preniez la photo.
Non loin, une trappe plus large dissimule un piège: des pointes de bambous plantées au fond d’une fosse. Une série de pièges montre que le Viêt-cong avait mis au poin d’horribles façons de tuer et d’ estropier les Gi, à l’extérieur et à l’intérieur des tunnels. On passe à côté d’un char M-41 américain, mis hors d’usage par une mine en 1970, et à côté de mannequins de cadres viêt-congs se reposant dans des hamacs ou travaillant dans des ateilers de fabrication d’armes. Les bombes et les obus d’artillerie non esclatés fournissaient une large quantité de poudre à la guérilla. Certains tunnels ont été eslargis pour accueillir les touristes, mais pour suivre la trace des guérilleros de Cu Chi, il faut souvent s’accroupir ou ramper dans des coridors étroits et humides. Lé zigzags des boyaux étaient destinés à gêner le tir des armes, tandis que les sas internes servaient de défense contre les flammes, lé armes chimiques et l’eau. Les parois de terre ont la consistance du ciment; cette zone était donc particulièrement adaptée au creusement de tunnels. Comme la présence de déblais pouvait trahir leur activité, les guérilleros transportaient la terre enlevée et la jetaient dans les rizières, les ruisseaux et les cratères de bombes.
Les tunnels de Ben Dinh, situés à 50 kilomètres au nord-ouest de Hô Chi Minh – Ville, sont aussi accesibles aux visiteurs. Cette courte section restaurée des vrais tunnels, non esclairés et exigus, n’est pas conseillée aux claustrophobes.