Parc national de Bokor
Le parc comprend deux sites touristiques renaissants : une station climatique française abandonnée et les chutes de Popokvil, une cascade à deux niveaux où l’on peut se baigner en saison humide. Il abrite un grand nombre d’oiseaux et de mammifères, dont des éléphants et des tigres. Toutefois, la plupart des animaux sont nocturnes et peuplent les parties les plus reculées du parc ; ne vous attendez donc pas à voir une faune abondante. Un poste de gardes forestiers est installé au pied du Phnom Bokor. On peut loger dans la caserne des gardes, à la station climatique. Reste à espérer que les frais d’entrée procureront aux gardes les revenus nécessaires pour lutter contre l’abattage illégal des arbres.
Station climatique de Bokor
À 1 080 m d'altitude, l'ancienne station française de Bokor est renommée pour son climat frais, ses cascades et ses vues sur la jungle. En 1917, les autorités françaises décidèrent de construire une route jusqu’à Bokor, un chantier qui dura plusieurs années et coûta la vie à de nombreux ouvriers cambodgiens. À la fin des travaux, une petite communauté s'établit sur les lieux et un somptueux hôtel colonial, le Bokor Palace, fut inauguré en 1925.
La station climatique fut abandonnée à deux reprises : à la fin des années 1940, lorsque des troupes de Vietnamiens et de Khmers Issarak (Khmers libres) l'envahirent lors de la lutte pour l'indépendance ; puis au début des années 1970, quand le régime de Lon Nol la laissa aux mains des Khmers rouges qui ne cessaient de gagner du terrain. Depuis, la station est restée inhabitée en dehors de la présence intermittente, durant la majeure partie des années 1980 et 1990, des soldats vietnamiens ou de la guérilla khmère rouge. Sa position en altitude et sa vue imprenable sur la région lui ont conféré une importance stratégique durant les longues années de conflit. Ainsi, lors de leur entrée au Cambodge en 1979, les Vietnamiens durent batailler pendant plusieurs mois pour remporter la place. Une unité khmère rouge tenait l’église catholique, que les forces vietnamiennes mitraillaient du Bokor Palace, à 500 m.
L’endroit ressemble à une ville fantôme et l’église catholique semble avoir tout juste fermé ses portes. À l’intérieur, l’autel est intact et des dessins de combattants khmers rouges s’étalent sur les murs
Le vat Sampeau Moi Roi
Il est appelé localement vat aux Cinq Bateaux en raison , de ses cinq gros rochers qui ressemblent, selon certains, à des navires. Construit en 1924 et aujourd’hui en ruine, il offre, comme le Bokor Palace, une vue spectaculaire sur la jungle jusqu’à la côte. Parmi les autres bâtiments de la station, un vieux casino fait face à la caserne des gardes forestiers, un bureau de poste abandonné semble avoir reçu un obus de mortier, et un ancien château d'eau évoque un film de science-fiction.
La polémique fait rage quant au réaménagement éventuel de la ville. Si les écologistes considèrent qu’elle devrait rester en l’état, les entrepreneurs lorgnent son incontestable potentiel. L’idéal serait sans doute de trouver un compromis pour un développement limité de l’ancienne station, ce qui permettrait de générer les capitaux nécessaires à la sauvegarde du parc national, pour l’essentiel isolé et sans protection.
Chutes de Popokvil (Seulement la saison de pluie)
Par beau temps, ces chutes d’eau à deux ni- I veaux sont un bel endroit où se baigner. La I cascade supérieure, haute de 14 m, est la I plus agréable ; de là, un sentier et un escalier de bois signalisés mènent à la cascade inférieure, de 18 m de haut. Popokvil signifie “nuages tourbillonnants” et, la majeure partie du temps, des nuages tournoient effectivement au-dessus des chutes, à 15 mini de la station de Bokor par la route.
La route des chutes se trouve à 37 km de Kampot. À la bifurcation, l’embranchemen de gauche mène à la station climatique celui de droite aux chutes. Suivez ce demie sur 3 km avant de vous garer et de parcouri les cent derniers mètres à pied.