Terrasse du roi lépreux
La terrasse du Roi lépreux, au nord de la terrasse aux Eléphants, est une plate forme de 7m de haut. Au sommet, la statue nue et asexuée constitue l'un des nombreux mystères d'Angkor
La terrasse du Roi lépreux se dresse au nord de la terrasse des Éléphants, et son aménagement actuel n’est vraisemblablement pas dû à Jayavarman VII, mais à son successeur Jayavarman VIII. Le devant de la terrasse, d’une longueur de 25m, donne sur la Place royale. Sur le mur haut de 6 m s’alignent jusqu’à sept registres de personnages divins, naga à cinq, sept et neuf têtes et créatures marines. Les dieux sont représentés dans leurs palais, avec leurs conjoints et ordonnances, et la plupart ont un air terrible et démoniaque. Au début du XXe siècle, l’École française d’Extrême-Orient (EFEO) a par hasard mis au jour derrière ce mur un second mur orné des mêmes bas-reliefs.
Ce fait est diversement interprété par les experts : pour certains, dont Philippe Stern, il s’agit d’un agrandissement de la structure dû à un probable effondrement du mur, ce dont attesteraient les parties inachevées et la présence dans le nouveau mur de certains blocs appartenant à l’ancien. Pour d’autres, en particulier Georges Coedès, le mur aurait intentionnellement été occulté, faisant allusion au monde chtonien et aux divinités infernales sous le mont Meru.
Cette interprétation, résolument plus fascinante, se base sur la probable fonction funéraire de la terrasse, dont la plateforme aurait servi aux crémations royales. En montant par les escaliers de l’angle nord-ouest, on trouve, entourée de quatre autres, la statue du Roi lépreux qui a donné son nom à la terrasse.
Le personnage a été assimilé à Yama, le « dieu des Morts ». L'original, daté du XIVe ou XVe siècle, est au musée de Phnom Penh. La représentation supposée de la lèpre sur le corps du mystérieux personnage nu et asexué est en fait l’oeuvre des lichens.
Une certaine tradition populaire khmère soutient néanmoins que Jayavarman VII a été lépreux, raison pour laquelle il aurait fait construire autant d’hôpitaux. Outre Jayavarman, d’autres souverains auraient souffert, toujours selon les récits populaires, de cette terrible maladie.
Ce fait est diversement interprété par les experts : pour certains, dont Philippe Stern, il s’agit d’un agrandissement de la structure dû à un probable effondrement du mur, ce dont attesteraient les parties inachevées et la présence dans le nouveau mur de certains blocs appartenant à l’ancien. Pour d’autres, en particulier Georges Coedès, le mur aurait intentionnellement été occulté, faisant allusion au monde chtonien et aux divinités infernales sous le mont Meru.
Cette interprétation, résolument plus fascinante, se base sur la probable fonction funéraire de la terrasse, dont la plateforme aurait servi aux crémations royales. En montant par les escaliers de l’angle nord-ouest, on trouve, entourée de quatre autres, la statue du Roi lépreux qui a donné son nom à la terrasse.
Le personnage a été assimilé à Yama, le « dieu des Morts ». L'original, daté du XIVe ou XVe siècle, est au musée de Phnom Penh. La représentation supposée de la lèpre sur le corps du mystérieux personnage nu et asexué est en fait l’oeuvre des lichens.
Une certaine tradition populaire khmère soutient néanmoins que Jayavarman VII a été lépreux, raison pour laquelle il aurait fait construire autant d’hôpitaux. Outre Jayavarman, d’autres souverains auraient souffert, toujours selon les récits populaires, de cette terrible maladie.