Grottes Phong Nha et zone DMZ
Inscrit en 2003 par UNESCO patrimoine mondial, le parc national de Phong Nha - Ke Bang protège une vaste zone karstique réputée pour son réseau de galérie et de rivières souterraine. Les spédologues en ont exploré 35 km, Phong Nha, la plus grande et la plus spectaculaire des grottes du Vietnam formée il y a environ 250 million d'année, elle arbordait jadis à l'entrée des crocs e calcaire aujourd'hui brisés.
1. Les grottes de Phong Nha
Dès les IX et X siècles, les Cham priaient dans ces vastes salles souterraines. Au XIX siècle, l’ empereur Minh Mang a immortalisé ces grottes calcaires sur l’une des neuf urnes du temple de la dynastie Nguyên ( The Mieu), à Huê. Un jésuite francais de Huê, Léopold Cadière ( 1869-1955) a exploré les grottes en 1899.Durant la guerre du Vietnam, les troupes nord- vietnamiennes ont utilisé les grottes comme campement et comme cache d’armé, à deux pas de la piste Hô Chi Minh; cela n’a pas échappé aux Amesricains qui ont durement bombardé la zone. On voit des impacts d’obus au-dessus de l’entrée de la grotte.
Le parc national est situé à 50 kilomètres à l’ouest de Dong Hoi, une ville présentant peu d’intérêt en dehors des ruines d’une porte bâtie pả un seigneur Nguyên du XVII siècle. Les hôtel de la ville, revigorés par l’inscription du site par l’UNESCO, vous conduisent parfois au parc, où vous pouvez louer une moto pour la journée.
Depuis le centre d’accueil des visiteurs, des sampans vous font remonter la Son sur 5 kilomètres au milieu d’unpaysage pittoresque et pénétrer dans la grotte de Phong Nha par une fissure à la base d’une falaise abrupte de 150 mètres de haut. À la saison sèche ( fév-aout), le niveau plus bas de l’eau permet ãu bateaux de parcourir 600 mètres dán la grotte en passant par une grande salle appelée Bi Ky. Des spéléologues ont déjà exploré ces grottes sur 48 kilomètres.
Le sampan accoste sur une plage de sable dans une salle incroyablement vaste de 50 mètres de haut hérissée de stalactites et de stalagmites. Croissant au rythme de 1 centimètre par an, une stalagmite masive atteint 17 mètres de haut et 6,5 centimètres de diamètre. Au-dessus de cette formation fantastique, une stalactite de 25 mètres tombe, telle une chevelure féminine, comme disent les autochtones. Un peu plus en amont, on voit sur la paroi une inscription cham comportant 97 caractères et une référence au Bouddha.
À l’extérieur, 600 marches premettent d’accéder à l’ entrée de la grotte de Tien Son, une salle de 981 mètres dont la moitié ét ouverte aux visiteurs.Alors que Phong Nha escrase par son immensité, Tien Son présente surtout une fantastique formation rocheuse. Comme à Phong Nha, les fissures sont illuminées en rouge, vert et bleu fluorescent. Alors que l’engouement des Vietnamiens pour les couleurs criardes tend au kitsch( pả exemple, les halos gển disco autour des têtes des Bouddhas dans de vénérables pagodes), à Phong nha il souligne le côté spectaculaire des formations .
Dans cette grotte supérieure, on pase par la petite grotte de l’Amour, ainsi nommée à cause d’une formation rocheuse esvoquant une ombrelle de mariage, sous laquelle les futurs mariés posent souvent pour se souhaiter un amour éternel.Au-delà, plusieurs pierres creuses émeettent divers són quand on les tapote.
Une clooture, à mi-chemin, interdit d’aller plus loin. Au retour, on longe quatre vasques de céramique remplies d’eau gouttant des stalactites . Plonger sa main dans cette “ eau porte-bonheur” est censé rendre les femmes plus belles et les hommes plus forts.
2. Zone DMZ ( Zone démilitarisée)
a, histoire
Les participants à la conférence de Genève de 1954 décidèrent d'établir une "ligne de démarcation provisoire" partageant le Vietnam au niveau du 17è parallèle et une zone démilitarisée large de 2km de part et d'autre de la rivière Ben Hai. Dès début, cependant, l'armé du nord vietnamienne s'y infiltra, creusant des tunnels ouvrant les sentiers et introduisant des marquisards. Les Américains réagirent en établissant ce qui prendrait le nom de ligne Mc Namara: Un rempart de champs de mines et de barbelés électrifiés et équipés des détecteurs sophistiqués. Ironie de l'histoire, la zone démilitarisée fut le théatre de combats particulierèment âpres, en particulier lors du siège de Khe Sanh et l'offensive de Paques 1972,b, Zone démilitarisée
L'ancienne zone (DMZ), censée séparer le Nord Vietnam et le Sud Vietnam avant la réunification de 1975, est devenu un site à visiter. On commence par le pont Hien Luong, ancien poste frontière sur la rivière Ben Hai, et la visite des tunnels de Vinh Moc. Le cimétière national de Truong Son, à l'ouest de la route 1, entretient le souvenir des soldats nord vietnamiens et les Viet Cong qui périrent dans la région. Depuis Dong Ha, la route 9 s'enfonce dans l'intérieur des terres pour rejoindre des sites comme Camp Caroll, Khe Sanh et Hamburger Hill.c, Khe Sanh
Près de la frontière avec le Laos, l'emplacement de l'ancienne base militaire de Khe Sanh se trouve environ 3 km du village qui lui donné son nom et s'appelle aujourd'hui Hoang Ho. En 1962, les Américains aménagèrent un aéroport sur ce site proche de la zone démilitarisée. Puis, ils le transformèrent en un camps des forces spéciales chargées d'interrompre la circulation sur la piste Ho Chi MinhEn 1968, le général William Westmoreland y amassa des troupes pour contraindre l'armée nord vietnamienne à un assau frontal. Son adversaire, Général Vo Nguyen Giap, fit mine de mordre à l'hameçon, mais utilisa les combats comme diversion. Ils commencèrent en effet une semaine avant l'offensive du Tet. La bataille dure du 20 janvier au mois d'avril. Encerclée, la base resta sous le feu de l'artillerie ennemie pendant deux mois. Elle était approvisionnée par la voie aérienne. Dépourvus d'aviation et ne possedant pratiquement pas de chars, les attaquants ne réussirent toutefois pas à s'emparer et finirent par se replier après avoir perdu 9000 hommes, selon estimation
d, Tunnels de Vinh Moc
Ce réseau de galerie diffère de celui de Cu Chi meme s'il témoigne, lui aussi; de l'extraodinaire capacité d'adaptation des Vietnamiens aux condictions extremes imposées par des conflits qu'ils subirent. En effet, il n'abrite pas de combattants, mais servir de refuge à la population d'un village que sa situation avait transformé en cible militaire.Vinh Moc borde de la mer méridionale, et ses ennuis commencèrent en 1954, avec la division du pays et la création de la zone démilitarisée. Il devint en effetun enjeu stratégique, car il faisait face à l'ile de Con Co utilisé par le nord vietnamiens comme relais d'approvisionnement des maquis du sud. L'armée du sud Vietnam puis des Américains, soumirent le village à l'intense bombardements. Plutot que de s'enfuir; une partie de ces habitants décida de s'enterrer pour se protéger. Sans autre matériel que des bêches et des paniers, ils creusèrent en 18 mois environ 3 km de tunels répartis sur trois niveaux à 12m, 15m, et 23m de profondeur. Ces galéries, accessible par treize entrées, permirent la survie , en 1968 et 1972, de quelque 400 personnes.
Ouvert à la visite, les tunnels n'ont pratiquement pas changé depuis que leurs occupants les ont quittés. Ils sont plus haut et moins étroits que ceux de Cu Chi: On peut s'y déplacer debout, meme si les personnes de grande taille sont obligées de courber la tete. Les aménagements comprennaient des cellules où logeaient les familles, des espaces pour faire la cuisine, une salle commune pouvant accueillir une cinquantaine de personnes et un hopital où naquirent 17 enfants, un musée retracent l'histoire de Vinh Moc et de ses souterrains.
e, La piste Ho Chi Minh
Contruite à travers la jungle à partir de 1959, la piste Ho Chi Minh, ou Đường Trường Sơn, joua un rôle essentiel dans la guerre du Vietnam en permettant aux maquis du Front national de libération de recevoir du Nord des armes, les vivres et les combattants qui leur étaient indispensables. En 1975, ce fut l'armée du nord qui la suivit dans sa marche victorieuse sur Saigon.La piste reprenait le tracé de sentiers existant depuis des siècles et formaie un écheveau dont les historiens ont estimé la longeur totale à 20 000km. il avait son point de départ près du pont de Vinh, serpentait ensuite à travers la cordillère de Truong Son; longeait la frontière laotienne, et enfin traversait le Laos et le Cambodge pour pénétrer au Sud Vietnam par divers points tenus secrets. Les bombardements, les épandages et défoliant et meme les interventions, comme une incursion de grande ampleur menée en 1972 au Laos par les troupes sud vietnamiennes, ne parvinrent jamais à arreter le flux des véhicules qui l'empruntaient. Ceux ci comprenaient aussi des bicyclettes adaptées au transport de marchandises que des camions qui circulaient de nuit en convoi.